DC : le bain de sang II avec des licenciements massifs

Nous avons presque pris l'habitude d'entendre de mauvaises nouvelles. Nous sommes bien en 2020, l'année la plus bizarre des dernières décennies. L'industrie de la bande dessinée semblait plutôt bien se débrouiller malgré la pandémie et les fermetures des librairies à chaque confinement. Presque bien puisque, comme de nombreux secteurs, le neuvième art connaît aussi ses difficultés. Chez DC, l'heure est même au recueillement. L'éditeur vient d'annoncer une nouvelle vague de licenciement qui fera de grandes victimes.

Une seconde vague de licenciement

Pour la seconde fois,  DC Comics a décidé de se séparer d'une partie de son équipe. Une seconde vague de licenciement est opérée afin que l'éditeur puisse se serrer la ceinture en ces temps de crise. Le déjà tristement célèbre Bloodbath DC Comics (bain de sang de DC Comics) vient donc de récidiver. Il s'agit bien d'une seconde vague, puisque la première, effectuée il y a plusieurs mois, avait engendré le départ de grands noms comme Bob Harris qui, jusqu'alors, occupait le post de co-rédacteur en chef.

Pour le second bain de sang, plusieurs cadres seront, encore une fois visés, et ce, sans considération de l'ancienneté. Le directeur événementiel, Fletcher Fu-Chong, en poste depuis 18 ans est remercié. Il en est de même pour Adam Philips, directeur du service marketing travaillant pour la maison d'édition depuis 26 ans, Alex Carr, éditeur des derniers Justice League, Stuart Schreck, responsable des ventes et Sandy Yi et Lisette Osterloh, responsable marketing.

Supprimer les postes coûteux

En se séparant de ses cadres, DC Comics se conforme à la nouvelle stratégie d'AT&T. Le nouveau propriétaire souhaite harmoniser le développement de la maison d'édition avec les autres filiales (HBO et Warner). Avant le rachat par AT&T, chaque firme fonctionnait de manière indépendante. Le rassemblement exige malheureusement la suppression de postes jugés trop coûteux et qui affichent pourtant des doublons au sein des trois filiales.

Cette très mauvaise nouvelle a d'ores et déjà évincé la joie des plus grands fans lors de la promotion de Marie Javins au poste de rédacteur en chef de la maison d'édition. Pire encore, Michele Wells, qui occupait le même poste, figure parmi les cadres licenciés. On se souviendra de son travail prodigieux dans la promotion des romans graphiques de jeunesse auprès de DC.

Toute la planète DC Comics retient son souffle après ce second bain de sang qui a vu partir plusieurs figures emblématiques de la maison d'édition. Espérons que cette décision drastique n'aura pas d'impact négatif sur la qualité des publications à venir. D'ailleurs, AT&T semble chercher à rajeunir les effectifs de l'éditeur en promettant des promotions aux jeunes qui ont été épargnés par la vague de licenciement.

Bonne nouvelle ou mauvaise nouvelle, à vous d'en juger. Le DC Future State qui s'annonce en début d'année prochaine sera le premier grand test pour la nouvelle équipe de l'éditeur. Souhaitons leur bonne chance, à eux, et aux malheureux qui ont perdu leurs postes dans des conditions assez peu glorieuses.